Robert Le Vexel fut le premier propriétaire connu des Arcis au XIVème siècle ; il ne reste plus de cette époque que des vestiges de tours
Catholique, ayant participé avec ardeur aux guerres de religion, Charles de Cervon donne entre 1575 et 1622 aux Arcis son plan de « forteresse médiévale » et son aspect souriant de château de la fin de l’époque renaissance :

Le Château des Arcis, vu du ciel ((c) Olivier Guilmin, Photo prise avec un cerf-volant)
Des douves profondes, larges de 7 à 10 mètres, entourent les bâtiments ; on les traverse à l’époque grâce à un pont levis, qui donne accès à une cour carrée. A un angle de cette cour s’élève le donjon, accessible par un deuxième pont levis, haut de quatre étages, avec une toiture en ardoise à contrecourbe

Le Donjon, vu depuis la Cour
De l’autre côté de la cour se situe le château proprement dit, avec ses entourages de fenêtres et ses corniches en tuffeau, ses grands toits en ardoise
Vue de profil du Château
Le grand Bâtiment des servitudes est probablement construit pour loger des soldats et leurs chevaux ; il plonge dans les douves à son extrémité sud et est flanqué d’un beau colombier au nord. Sa façade, très classique, préfigure le style Louis XIII. Il possède une superbe charpente, dite « en nef de bateau renversée

Le Grand Bâtiment des Servitudes
La chapelle Saint Sébastien, consacrée en 1615, était réputée pour être la plus belle de la province du Maine. Elle fut saccagée lors de la révolution, et il n’en reste que quelques fragments de colonne, conservés au donjon.
Les jardins sont dessinés selon un plan typique de la fin de l’époque Renaissance en France.
Au XVIIIème siècle, les Arcis deviennent la propriété de la famille de Montesson, puis des Avril de Pignerolle. Ceux-ci, bien connus à Angers où ils dirigeaient l’académie d’équitation, mettent les Arcis au « goût du jour » : Les murs de la cour sont abattus ; Le pont-levis a disparu. De grandes grilles situées au bout d’un pont dormant donnent accès au château, typiques de l’époque et fabriquées en Mayenne.

Le Pont de l’Entrée du Château

La Grille d’Entrée de la Cour
Un jardin Anglais de quatre hectares est dessiné au nord du château. L’orangerie et la maison du jardinier sont construites dans le goût « trianon ».
L’Orangerie
Les murs de deux salons sont décorés de moulures en carton-pierre, nouveauté technique de l’époque, visant à remplacer les moulures en bois
Henriette Avril de Pignerolle apporte par son mariage les Arcis et leurs terres à la famille Raguenet de Saint Albin. Ceux-ci entreprennent d’importants travaux de restauration:
- Agrandissement du pavillon d’entrée
- Restauration des façades et du donjon en « Pierre vue »
- Réfection des entourages de fenêtres en pierre de tuffeau
- Restauration de la couverture du colombier.

Le Colombier du Grand Bâtiment des Servitudes
Ils doivent se séparer des Arcis en 2003. Les propriétaires actuels ont à cœur de continuer les restaurations des bâtiments, et de restaurer le parc.