La toiture du donjon, typiquement mayennaise avec son pavillon sud-ouest avec toit à l’impériale surmontée d’une tourelle sommitale, montre de nombreux trous, ardoises déplacées et manquantes. Certaines pièces de charpente cassées ou très altérées, doivent être changées ou renforcées. La girouette ne tient plus que par miracle. Neuf lucarnes en tuffeau ornent le bas de cette toitures: certaines pierres sont cassées et doivent être changées, d’autres peuvent se contenter d’une restauration plus simple. Les menuiseries des fenêtre doivent être remises en état et repeintes.Le pied de la cheminée montre un trou important qui compromet sa stabilité.
Les douves sont d’abord vidées fin de pouvoir installées un échafaudage impressionnant qui entoure tout le donjon depuis son pied jusqu’à mi-hauteur de la toiture, puis jusqu’en haut de la tourelle.
La dépose des ardoises et des voliges est ensuite effectuée.
La charpente est ensuite restaurée avec changement ou entures des coyaux, reprise des poutres et des chevrons. En observant soigneusement les montants de la tourelle sommitale le charpentier se rend compte qu’ils sont chanfreinés: la tourelle devait être « ouverte » lors de la construction du château. Il est alors décidé, après accord de la DRAC et de l’Architecte des Bâtiments de France, de la refaire telle qu’elle devait l’être à l’origine, avec un habillage au plomb des montants.
Après un voligeage soigneux, les ardoises d’Angers Trélazé sont mises en place: au crochet sur le pavillon Nord, au clou sur le pavillon sud-ouest. Deux couches jointives en peuplier sont posées sur la coupole de la tourelle, ensuite recouverte de bandes d’ardoises décoratives à pureau découpés, taillées sur place. Les noues réalisées sont rondes, en ardoises. Les lucarnes ont une couverture en plomb avec habillage des jouées de corniche.
Les lucarnes en tuffeau sont restaurées avec changement de certaines pierres, puis patine. La girouette qui a été descendue, est réparée, puis remise en place. Le souche de cheminée est remise en état.
