L’orangerie du Château des Arcis est une dépendance construite au début du XIXème siècle par la famille Avril de Pignerolle, après son retour d’immigration.
L’Orangerie
Est-ce Arsène Avril de Pignerolle, ancien directeur de l’académie d’équitation d’Angers (avec son frère Marcel), qui construisit l’orangerie à son retour d’Angleterre, ou après sa mort en 1815, son fils Arsène II, député, puis maire de Laval ? Cet édifice est en tout cas antérieur à 1835, date où le cadastre ancien de Meslay du Maine est finalisé, et où il apparaît sous le nom de « serre » (parcelle 425).
L’orangerie fait de façon certaine partie de tout un programme de rénovation des jardins des Arcis au début du XIXème siècle:
- Dessin d’un jardin Anglais de quatre hectares au nord du château, avec fabriques (chapelle, moulin, rotonde)
- Construction de la « maison de jardinier »
- Apparition de potagers en terrasse avec garde-corps en claustra de terre cuite
Elle ferme à l’Est et au Nord, la perspective vue du château, se détachant sur un écran de marronniers et de buissons décoratifs (lilas, arbre de Judée, lauriers…) formant un écran de verdure qui masque la Métairie des Arcis (anciennes boulangeries et forge du château, plus tard transformées en ferme).
L’orangerie est un charmant bâtiment, orienté comme il se doit plein sud, muni d’une large porte et de grandes fenêtres à petits carreaux qui laissent largement enter le soleil. Le mur et les arbres placés derrière elle la mettent à l’abri des vents du nord et d’ouest. Son plafond vouté permet de rentrer en hiver des plantes de grande taille.
Son architecture est très soignée:
- chaines d’angles et entourages des fenêtres et de la porte en pierres de tuffeau
- fronton triangulaire au-dessus de la porte avec motif sculpté représentant des pampres de vigne
- toiture en ardoises invisible, masquée par des acrotères supportant un garde corps à claustra de tuiles rondes en terre cuite, avec appui en pierre de tuffeau. Cette galerie est identique aux garde-corps des potagers en terrasse proches de la maison du jardinier.
- Portes latérales en plein cintre surmontées d’un arc de briques avec clef en pierre de tuffeau
- Assise en schiste au niveau du soubassement
A l’intérieur, le décor est sobre, mais élégant:
- les fenêtres et la porte centrale à petits carreaux sont entourées d’étroits pilastres ornés de petits chapiteaux
- les portes latérales, elles aussi entourées de pilastres avec petits chapiteaux, sont surmontées d’un fronton triangulaire
- une corniche moulurée en haut des murs met en valeur le plafond vouté
- Le sol est en carreaux de terre cuite
L’Orangerie, qui était en très mauvais état, a été restaurée en 2011/2012 avec l’aide de la DRAC des pays de Loire, de la région, et du conseil général de la Mayenne.